Les Enfants Créateurs imaginent la rencontre d’un loup et d’une sorcière
Résumé de la vidéo sur le jeu de l’enfant : Les Enfants Créateurs imaginent la rencontre d’un loup et d’une sorcière. Pendant que l’aîné imagine une histoire de loup et de sorcière avec des marionnettes, la petite sœur accompagne son frère dans son rôle d’assistante bon public sur le théâtre du jeu.
Le frère aîné se décentre de son rôle habituel
–Melisande, 2 ans 7 mois, s’amuse à regarder par le cadre du théâtre se mettant, elle-même, en scène dans ce théâtre imaginaire. Par contre, Valentin, 5 ans, son frère aîné, parvient à se décentrer de son statut d’enfant pour jouer le rôle de chacun des trois personnages en donnant le ton à l’histoire inventée. En effet, à partir de 3-4 ans, l’enfant intègre la représentation verbale. C’est pourquoi, il peut donner précisément des représentations sous forme du théâtre de guignol. Il joue avec différents rôles ou re-présentations des personnages, le roi, la sorcière et le loup. Progressivement, ol devient capable de faire un scénario où il fait parler chacun d’eux.Valentin imagine la rencontre du roi et de la sorcière
–Valentin imagine un roi, seul et triste, qui rencontre une sorcière avec laquelle il se lie d’amitié. Le roi propose d’aller fabriquer des gâteaux ; et la soit-disante sorcière participe immédiatement de cette bonne chose qu’il vont partager. La scène échappe au regard du spectateur. Cette félicité ne peut qu’attirer de la jalousie et le loup arrive, alléché par l’odeur. Mais, le roi est « le plus fort », comme le dit clairement l’enfant. Aussi, il parvient à tuer cette forme d’agresseur. Valentin, l’aîné de la fratrie, représente ainsi sa force à l’intérieur de lui et il l’assume en tuant le loup.Les Enfants sont Créateurs de leur Histoire :
–Conclusion : La capacité de l’enfant à représenter l’aide beaucoup à ne pas avoir peur de ses mouvements internes, particulièrement de son agressivité. Il peut l’exprimer en tuant le loup sans qu’il soit question de tuer en vrai parce que c’est jouer et re-présenter. A ce titre, ce qu’on appelle l’ambivalence, ce double pôle de l’affectivité, comme aimer et détester, fait partie des sentiments de toute personne. Se réconcilier avec les parties de soi qui disent des choses différentes, voire contraire, fait partie de l’acquisition de la maturité.© Copyright : Film vidéo sur le jeu de l’enfant réalisé par Sophie Anita, tous droits réservés, 2017.
Pour en savoir plus,
Pourquoi le jeu est un langage ?