Pourquoi l'enfant se compare ?

Pourquoi l'enfant se compare ? L'enfant se compare quand il se sent en rivalité avec les autres. Les rivaux les plus visés sont ceux de la fratrie parce qu’il va bien falloir se partager les parents. Qui aura la plus grosse part du gâteau ? Pourquoi y en aurait-il un qui en aurait plus, serait-il le préféré ? Comment protéger la place d'aîné ?

Le destin d’aîné le fait régner 

-L’aîné qui arrive le premier, peut penser que tout le gâteau est pour lui. A l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite soeur, il peut se demander : "Ne suis-je pas suffisant pour les parents ? Pourquoi ont-ils eu besoin de faire un autre enfant ?" Pour répondre à ces questions, l'aîné cherchera par tous les moyens à démontrer qu'il reste le plus fort et à affirmer sa place de préféré.

La rivalité est insupportable

-"Pourquoi lui, et pourquoi pas moi ?"bougonne-t-il à tout bout de champ. Une question d'apparence inoffensive qui trahit pourtant de nombreux désirs : celui de ressembler à ceux que l'on admire, de se démarquer de certains, pour enfin appréhender le monde qui nous entoure. En se comparant, l'enfant se rapproche ou s'oppose, il se positionne au sein d'un groupe d'amis, ou au cœur de la cellule familiale.

La jalousie entre frère et sœur n’est pas un vilain défaut

-Au sein de la fratrie, la comparaison va naturellement glisser sur d'autres domaines, la jalousie fait partie de la table familiale : chacun regarde ce que l’autre a dans son assiette. L’assiette est multiple : "l’autre est-il (elle) plus beau (belle),  Est-il (elle) plus adroit(e)? ou encore est-il (elle) plus séduisant(e) ?  plus performant(e) en classe ? l’autre est-il (elle) a-t-il (elle) plus de copains ?" En réalité, la vraie question que se pose l’enfant et dont il a pas nécessairement conscience : "Est-ce que mes parents m’aiment toujours autant ?" En réalité, le risque le plus aigu, c’est d’être moins aimé que l’autre.

Les Enfants sont Créateurs de leur Histoire

-Les enfants se comparent mais la jalousie n'est pas un vilain défaut. Celle-ci est souvent dénigrée alors qu’elle est porteuse d’une rivalité qui va pousser l’enfant à grandir. De surcroît, la jalousie fait partie du goût pour la compétition. Elle peut sous-tendre des enjeux d’ambition. En effet, le sentiment de rivalité peut nourrir, dès lors que l’enfant s’appuie sur elle pour développer son potentiel créatif. Tout compte fait, la jalousie, transformée en plaisir à la compétition est un moteur pour l’accomplissement de soi-même. Et, l’incontournable rivalité s’estompe à la mesure que l’enfant acquiert ses propres espaces de liberté. Ce sera l’espace du jeu, du dessin, de l’activité sportive ou artistique, de tout cet univers qui représente l’expression créatrice de l’enfant.

Pour en savoir plus sur le jeu de l'enfant :

Le jeu est un langage